Le Lazaret de La Grande Chaloupe

La période de l’𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐢𝐬𝐦𝐞 est en grande partie à l’origine du 𝐯𝐢𝐯𝐫𝐞-𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞 réunionnais. Unis par un même destin, des peuples de tous les horizons se rencontrent au Lazaret de La Grande Chaloupe.

Isolés dans ce lieu de quarantaine durant de longues semaines, parfois des mois, cette cohabitation est propice aux échanges et favorise la découverte des traditions de chacun.

Comprendre l’Engagisme, c’est comprendre tout un pan de l’Histoire de l’île.

L’Engagisme

L’engagisme ou « travail sous contrat d’engagement » est le système d’utilisation de la main-d’œuvre. Il prend le relais de l’esclavage suite aux abolitions de 1848 dans l’espace colonial français.

L’engagisme permet de recruter des travailleurs liés par un contrat particulier à leur employeur appelé l’engagiste.

L’engagé signait un contrat de travail pour une durée de cinq années consécutives et percevait un salaire mensuel.

Ces salariés aussi appelés « les engagés du sucre » travaillaient dans des conditions difficiles et précaires. Certains de ces immigrants, quittant leur pays pour un nouveau monde, ont choisi de rester à La Réunion à la fin de leur engagement. Ainsi, s’ouvre un nouveau volet de l’histoire, celui du 𝐩𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥’𝐈𝐥𝐞.

Berceau du métissage réunionnais

Entre 1828 et 1885, des dizaines de milliers de travailleurs engagés ont débarqué à La Réunion pour œuvrer dans les plantations de canne à sucre. Une grande majorité de ces hommes et femmes provenaient du sud de l’Inde (Yanaon, Karikal, Pondichéry et Madras).

Le Lazaret, lieu de quarantaine, devient alors un passage exigé : une période d’isolement était obligatoire avant de se rendre dans les exploitations agricoles et industrielles.

Une exposition permanente

Cette histoire est retracée dans une exposition permanente « Le Lazaret de La Grande Chaloupe : Quarantaine et Engagisme« . L’équipe d’accueil et de médiation propose des visites guidées.

Ces lieux d’isolement furent construits pour éviter la propagation d’épidémies sur des territoires accueillant des populations immigrantes. Ces derniers étaient originaires de pays où sévissaient des maladies pestilentielles (peste, variole, choléra, etc.). Suite au voyage de plusieurs semaines ou mois en mer dans des conditions d’hygiène sommaires, les nouveau arrivants étaient confinés.

Les bâtiments sont constitués de:

une infirmerie où on découvre une exposition permanente sur l’engagisme et la quarantaine
un cimetière
une longère où on expose des thématiques temporaires
des dortoirs où on observe une exposition sur le métissage végétal

Une visite accessible à Tous

Bienveillante et attentive aux capacités de chacun, l’équipe d’accueil et de médiation adaptent leurs visites en fonction de Tous.

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Les lieux sont accessibles pour les fauteuils roulants.

Notre coup de cœur: même les loupes d’observation d’objets sont accessibles en fauteuil roulant!

Trois places de parking sont présentes devant le bâtiment et vous y trouverez des toilettes adaptées.

Sensible à l’inclusion de Tous, l’équipe réfléchit à un parcours plus adapté en développant les sens du toucher, en proposant une application et une ouverture vers la Langue des Signes Française prochainement.

Nous vous en parlerons dès la mise en place!